Galileo n’a pas atteint son objectif

Deux satellites européens ont été envoyés dans l’espace vendredi, mais placés sur la mauvaise orbite. Deux satellites lancés à 17.000 kilomètres d’altitude au lieu de 23.000, et sur la mauvaise orbite…


Le départ de Soyouz le 22 août 2014

Le programme Galileo
Galileo est un projet européen de système de positionnement par satellites (radionavigation). En test depuis fin 2005 à la suite des lancements des deux satellites Giove-A et Giove-B en décembre 2005 et avril 2008, les deux premiers satellites de la constellation ont été lancés le 21 octobre 2011 et ont été suivis par deux autres le 12 octobre 2012.
La validation en orbite a été effectuée en 2013 grâce aux 4 premiers satellites.
Les 2 suivants ont été livrés en mai 2014 et ont été lancés le 22 août 2014 par une fusée Soyuz depuis la base de Kourou1.
Galileo pourra être «couramment utilisé dans les transports maritimes, aériens et terrestres, les opérations de secours et de sauvetage, les travaux publics, la prospection pétrolière, l’agriculture, ou tout simplement associé à la voiture ou au téléphone mobile dans la vie de tous les jours »
Ce système de positionnement par satellite est destiné à supprimer la dépendance de l’Europe en matière spatiale, et notamment vis-à-vis du système américain, le GPS (Global Positioning System).
Galiléo accumule depuis son lancement en 2001 les retards et les surcoûts.

Alors comment expliquer ce contretemps ?
Pour le moment, c’est le lanceur des satellites, la fusée russe Soyouz, qui est montrée du doigt. Son étage supérieur, le module Frégate, n’a pas bien fonctionné au moment de libérer les deux satellites.
Les données de vol de Soyouz vont être scrutées à partir de ce jeudi par les experts de la commission d’enquête, dont les premières conclusions sont attendues pour le 8 septembre.
D’ici-là, le projet Galileo est mis sur pause. C’est ce qu’explique Jean-Yves Le Gall, le président de l’agence spatiale française : « Il est clair qu’on ne pourra reprendre les lancements de Galileo par Soyouz que lorsqu’on aura compris ce qu’il s’est passé », raconte-t-il.

La veille du lancement des deux satellites par Soyouz, l’agence spatiale européenne a signé un contrat avec le lanceur concurrent, Ariane, pour qu’il place douze satellites en orbite dès l’an prochain. A terme, le système Galileo devrait être opérationnel en 2018.

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28 août 2014