Une fusée américaine explose au décollage

The Orbital Sciences Corporation Antares rocket, with the Cygnus spacecraft onboard suffers a catastrophic anomaly moments after launch from the Mid-Atlantic Regional Spaceport Pad 0A, October 28, 2014, at NASA’s Wallops Flight Facility in Virginia. The Cygnus spacecraft was filled with about 5,000 pounds of supplies slated for the International Space Station, including science experiments, experiment hardware, spare parts, and crew provisions. AFP PHOTO / HANDOUT / NASA / Joel Kowsky == RESTRICTED TO EDITORIAL USE / MANDATORY CREDIT: “AFP PHOTO / HANDOUT / NASA”/ Joel Kowsky NO MARKETING / NO ADVERTISING CAMPAIGNS / NO A LA CARTE SALES / DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ==

Une première explosion s’est produit au niveau des moteurs de la fusée, Antarès à destination de la Station spatiale internationale interrompant son ascension.
En retombant sur le pas de tir, les réservoirs de carburants ont à leur tour explosé provoquant une énorme boule de feu visible à des dizaines de kilomètres à la ronde, détruisant le pas de tir et provoquant des débuts d’incendie sur la végétation en bord de mer.
Même avec la perte de la capsule Cygnus et ses 2,2 tonnes de fret, l’équipage de l’ISS ne risque pas de manquer de vivres. D’autres capsules automatiques servent aussi de cargo orbital, comme l’a d’ailleurs illustré le vol réussi plus tard dans la nuit d’une fusée russe Soyouz emportant un vaisseau Progress.
Cette fusée, affrétée par la NASA à la société américaine Orbital Sciences pour ravitailler l’ISS depuis l’arrêt des navettes, n’était pas habitée.
L’enregistrement vidéo laisse penser que c’est un des 2 moteurs du premier étgae qui est en cause.
Ces moteurs, d’origine russe, avaient bien fonctionné lors des quatre précédents vols d’Antarès, mais l’un deux a en revanche explosé lors d’un essai au sol en mai dernier sur le centre spatial Stannis de la Nasa.
De manière assez exceptionnelle, les moteurs d’Antarès sont des surplus issus du programme de fusée lunaire soviétique N1F, abandonné en 1974.
Cet échec relance d’ailleurs le débat sur la dépendance du secteur spatial américain à des moteurs de fusée développés en Russie. Un problème rendu encore plus aigu après la crise ukrainienne et la menace russe de ne plus fournir de moteurs pour les lancements militaires américains.

le Figaro du 29/10/ 2014
1 ier novembre 2014