Mission suicide pour Venus Express

Venus Express a été lancée en novembre 2005, est arrivée en observation de Vénus en avril 2006.
La distance de Vénus au Soleil est comprise entre 0,718 et 0,728 UA, avec une période orbitale de 224,7 jours. Vénus est une planète tellurique, comme le sont également Mercure, la Terre et Mars.
L’eau y est quasiment absente, une couche de nuages formé de goutelettes d’acide sulfurique la recouvre entièrement.
Son atmopsphère très dense, faite de gaz carbonique, en rotation ultra-rapide autour de l’astre et soumise à des vents violents de 300 à 400 km/h, génère des pressions équivalentes à celles qui existent à 900 mètres de profondeur océaniques.
En raison de l’effet de serre, la température en surface est à plus de 450 ºC.

La sonde Venus express

Pourquoi Vénus et la Terre, 2 objets célestes comparables par leur taille, leur masse et la distance qui les sépare du Soleil ont-ils des climats si différents?
Venus Express devait y répondre, en vain, le climat de Vénus reste toujours inexpliqué.
La sonde a néanmoins permis de détecter une possible activité géologique, de produire une cartographie en 3D des vents vénusiens et d’étudier la chimie du dioxyde de soufre, qu’il est possible de relier à un volcanisme actif.
Or, avant la fin de l’année, le carburant nécessaire pour maintenir la sonde sur une orbite elliptique qui l’amène toutes les 24 heures à une distance de 250 km et l’en éloigne de 66 000 km sera épuisé.
L’ESA a donc assigné à l’engin spatial une dernière mission «suicide» de plonger dans les couches denses de l’atmosphère de la planète et d’étudier ainsi le freinage de la sonde.
Ce «freinage atmosphérique expérimental » durera du 18 juin au 11 juillet
Si le vaisseau est encore en état de marche et s’il lui reste du carburant, les observations reprendront jusqu’au plongeon final dans l’atmosphère hostile de Vénus et sa destruction programmée!
Le Monde 11 juin 2014
11 juin 2014