Description de Saturne

Voilà Saturne, mon télescope de 200mm de diamètre (f/d =5,2) de fabrication entièrement personnelle. La construction de cet instrument a débuté en 1988. J’étais alors adolescent et venait de m’inscrire à L’AMAS. J’ai tout de suite été admiratif des instruments fabriqués par les membres du club. Il faut préciser qu’à l’époque, cette association en avance sur son temps possédait déjà le télescope Hercule de 400mm de diamètre, et des télescopes de 260mm et 200mm de diamètre. Il n’y avait pas autant de choix et de fabricants d’instrument du commerce qu’actuellement, et le seul moyen pour moi de posséder un instrument fiable de ce diamètre était de le construire moi même, à condition d’aller jusqu’au bout!;

Le choix du diamètre et de l’ouverture a été déterminé en prenant en compte la facilité de construction, la transportabilité, et la polyvalence de l’instrument.
J’ai été particulièrement bien conseillé à l’origine du projet (puis aidé tout au long de la construction), par Sauveur Lisciandra, président de notre club, Serge Bertorello (http://serge.bertorello.free.fr>son site web), véritable passionné de construction de télescopes, et de Bernard Potet, qui, comme moi, venait de se lancer dans la fabrication de son 200mm Neptune visible sur cette page. L’arrivée de Jean François Coliac (son site web) quelques années plus tard, a contribué aussi à l’achèvement de ce télescope.


Au niveau technique, tout est dit sur les pages de Serge Bertorello et de Jean-François Coliac. J’ai simplement essayé de construire un instrument un peu original, avec un tube octogonal.

Vue du tube octogonal

Cela n’apporte techniquement rien si ce n’est quelques contraintes supplémentaires. Le seul avantage de ce type de tube est la possibilité de pouvoir fixer le chercheur dans une position permettant une utilisation confortable.

Le miroir secondaire, entièrement fabriqué selon la méthode exposée sur le site internet de Serge, et supporté par une araignée construite selon les plans disponibles sur ce même site.

Le miroir primaire est soutenu par un barillet très classique à 3 points (comme celui-ci). Le système de réglage extérieur visible sur la photo suivante est simplement un « gadget » destiné à pouvoir collimater l’instrument en gardant l’oeil à l’oculaire. Il participe de plus à la masse nécessaire à l’équilibrage du tube.

Dans le but de réaliser un tube assez léger, et de diminuer le centre de gravité du télescope, j’ai intégré la motorisation du mouvement de déclinaison à l’intérieur de la fourche.

Je déconseille cette solution pour des diamètres supérieurs, sous peine d’être obligé de réaliser des pièces plus lourdes, contribuant à l’augmentation du poids de la fourche, et à son affaiblissement.

Toujours dans le but de faciliter le transport, vous pouvez voir aussi sur la photo de la fourche, que le viseur polaire a été intégré dans celle-ci. Il y est à l’abri des chocs potentiels.

Il n’y a rien de particulier à dire sur le pied. Il est à peu près conforme aux autres pieds visibles sur la page « instruments ».

Construire son propre télescope est une expérience extraordinaire, difficile car demandant de la discipline et de la motivation. Mais la première observation réalisée sous un bon ciel, avec un bon oculaire, fait oublier instantanément tous les moments « délicats » de la construction. La première image planétaire dans un ciel sans turbulence, au grossissement maximum, reste gravée sur la rétine, avec un énorme sentiment de satisfaction (et de fierté… si, si !).