Le chercheur de Pégase

Sauveur a pourvu son télescope PEGASE d’un support de chercheur amovible compatible avec celui de mon propre télescope SIRIUS. C’est grâce à cela que différents dispositifs se sont succédés sur le tube de PEGASE pour faire office de chercheur. Je vais vous décrire ici le dispositif que je préfère.

Sauveur a conçu ce chercheur avec une demi-jumelle, celle-ci est extraite d’une paire de jumelles achetée au super-marché local pour 239F. Mon ami a démonté l’articulation de cet instrument afin de le diviser en deux parties et il a gardé la demi-jumelle gauche pour son mécanisme de mise au point. Une adaptation a toutefois été nécessaire pour fixer l’oculaire qui était auparavant maintenu par le dispositif de mise au point original.

Sur la figure suivante, remarquez le viseur qui est constitué par un tube en aluminium collé entre les deux anneaux de l’articulation. Je l’apprécie beaucoup car après l’avoir aligné rapidement avec l’objet à observer, je trouve celui-ci dans le champ du chercheur.

Notez aussi sur cette image, que l’alignement du chercheur avec le télescope se règle avec 2 vis seulement, et non pas 3 ou 6 comme on le voit beaucoup trop souvent. Ainsi, il est très facile de régler ce chercheur qui est plaqué contre les vis de réglage par un ressort.

L’objectif du chercheur est chapeauté par un tube pare lumière qui contient un projecteur de réticule. Il s’agit d’un dispositif qui projette à l’infini vers l’intérieur du monoculaire une image pour indiquer le centre du champ. L’objectif de ce projecteur est une lentille simple de 33mm de focale récupérée dans le véhicule redresseur ôté de la lunette qui compose le viseur polaire de PEGASE. Le réticule est photographié sur un film TP2415. Le négatif ainsi réalisé est découpé et collé devant la LED rouge dont l’éclairage faible doit pouvoir être réglé afin perturber le moins possible l’observation du champ.

L’éclairage de ce réticule peut être éteint. A ce moment là, le champ du chercheur est entièrement libre pour l’observation. Ceci est très agréable quand on recherche un objet très faible.

Le projecteur de réticule est maintenu par deux bandes d’alu courbées en cylindre (pièces A et B) comme le montre l’illustration. Cette disposition souple permet un réglage de l’alignement du réticule sur l’axe du chercheur en faisant fléchir légèrement les pièces A et B. De plus, comme les pièces A et B présentent une silhouette circulaire, elles ne provoquent pas d’aigrettes de diffraction sur l’image du chercheur.

A l’extrêmité libre, le diamètre extérieur du pare lumière est identique à celui de l’objectif du monoculaire. Ainsi, on peut utiliser le capuchon d’origine pour protéger l’objectif en dehors des périodes d’utilisation.

Notez aussi sur l’image suivante la fixation du ressort. La dernière spire de chaque extrémité est “refermée” sous la tête d’une vis.

Toutes les pièces intérieures en alu sont anodisées et teintes en noir. Le pare lumière n’est pas teint, seule sa surface intérieure est peinte en noir mat.


La dernière figure montre le réticule. Le cercle délimite un champ de 1/2 degré, les marques délimitent un champ de 1 degré. Le dessin original a une envergure de 90mm, nous l’avons photographié à 5,05 m avec un objectif de 50 mm de focale.

On place l’objet à viser au centre du cercle. Ainsi, il n’est pas masqué par la (faible) luminosité du dessin ni par un trait (ou un fil) comme ce serait le cas avec un réticule classique.


L’articulation en déclinaison de PEGASE

Serge BERTORELLOcpt